Autopsie du mal-être : Du spleen de Baudelaire à la nausée de Jean Paul Sartre

Baudelaire fait de ce mal être un élément grandiose, le Spleen. 

Le Spleen était l\’un des éléments du mouvement romantique. Ce mot désigne le sentiment d\’accablement et d\’ennui que l\’on peut ressentir durant notre jeunesse ou dans notre vie. Chez Baudelaire, le spleen s\’accompagne de l\’idéal, souvent par erreur nous l\’opposons au spleen, à cause d\’une vision binaire des choses ou trop manichéenne. Le spleen ne s\’oppose guère à l\’idéal, il n\’y aucune analogie à faire entre le Bien et le Mal. Pour comprendre ce terme fondamentale de l\’oeuvre de Baudelaire, il faut se référer à Balzac qui décrit cela par une exaltation des sens (esprit et esprit de création). Dans cet état d\’esprit l\’Être se retrouve naviguer vers la région des Idées, qui lui permet de planer au dessus de la terre et d\’aller vers un autre monde, un ailleurs.
Sartre et Baudelaire

Baudelaire et le mythe de la caverne de Platon

Baudelaire retourne au mythe fondateur de la pensé de Platon, la Réalité n\’est qu\’une forme visible d\’un monde invisible. Il existe une correspondance entre le visible et l\’invisible. Le poète être sensible, va donc accéder à une autre dimension de la réalité. Il est au dessus du commun des mortels apte à percevoir les correspondance entre le visible et l\’invisible. Par cette extase créatrice il peut retrouver l\’unité profonde de l\’univers et dépasser la réalité.

Le monde visible est un exil

Baudelaire par sa définition du Spleen et l\’idéal va donc réduire le monde visible à un exil, on peut le voir dans son poème «L\’Albatros», une sorte de purgatoire, il cherche un ailleurs dans lequel il peut s\’échapper. L\’idéal est une pure aspiration de l\’être vers un au-delà qui se dérobe sans fin. Cet idéal est un impossible, trop pure, trop beau, inaccessible qui ne peut donc exister dans le monde visible. 

La déception du monde réel

Un peu comme le montre Sartre «Huis-clos», la vie est une forme de quête d\’un idéal, mais avec une frustration et une peur du jugement. L\’autre est un être différent qu\’on aimerait séduire mais également posséder. On veut posséder la vision que nous projetons dans son regard, mais n\’y en arrivant pas, il devient notre enfer. On réduit souvent «L\’enfer c\’est les autres» au simple fait que l\’harmonie du duo est sans cesse perturber par une triade, mais en réalité, c\’est ce désir de bien être qui est mis à mal par la co-existence d\’un Autre qui est différent et sur qui nous n\’avons pas d\’emprise. Dans «Les mains sales» nous avons une déception pure et simple de l\’idéalisme d\’un jeune homme qui se rend compte que pour faire changer les choses il faut agir, celui qui agit prend des décisions qui ne sont pas toujours honnête ou moral, car pour faire bouger les choses, il faut mettre ses mains dans «la merde» et on a les mains sales.   

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